

Une gauche atomisée, une extrême gauche aux abonnés absents, voilà la situation nationale dans laquelle nous nous trouvons à quelques mois des élections municipales. Chez nous, la "guerre des deux Patricks" empoisonne depuis longtemps le climat au sein du PS local.
Il aurait fallu, pour pouvoir prétendre prendre la mairie une série de circonstances : que la droite aille mal nationalement et localement et qu'elle soit représentée par Peyrat (j'ai toujours pensé que Peyrat était LA chance de la gauche), que la gauche soit parfaite nationalement et localement. Ce fut presque le cas en 2001 puisqu'il ne nous a manqué que 3000 voix.
Cette chance historique est passée et la perspective de prendre la mairie s'éloigne de jour en jour. Dans ce contexte la décision de Patrick Mottard d'y aller sans passer par une investiture PS me parait saine. Il n'y a pas si longtemps, j'étais pour l'union à tout prix et certaines personnes, aujourd'hui dans l'équipe de Nice plurielle pourront vous confirmer des engueulades d'anthologie avec moi sur ce sujet. Mais je pense que le travail effectué par le groupe "Nice plurielle" depuis six ans sous sa présidence mérite plus que le respect (au moins pour dix des quatorze élus de gauche) et impliquait que le PS avalise la légitimité de Patrick Mottard. Il n'en a rien été. Bien au contraire. Je comprend donc la lassitude de Patrick Mottard vis à vis de l'appareil du PS et sa volonté de vouloir présenter son bilan et ses perspectives pour Nice aux électeurs malgré tout. Je lui renouvelle mon soutien et je lui souhaite bonne chance.